Espérons que le préfet nous ait entendus

Les 24 et 25 septembre dernier, le préfet Pierre-Etienne Bisch faisait une halte dans les Hauts-de-France : une étape de son tour de France débuté quelques jours plus tôt. Nommé depuis décembre 2018 coordonnateur interministériel du plan de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et du plan de sortie du glyphosate, il sillonne le territoire pour rencontrer les acteurs du monde agricole, recueillir des témoignages et compiler des exemples d’expériences positives. Le 25 septembre, à Lorgies (62), Pauline Morin-Vaesken, responsable communication pour le négoce Vaesken a pu échanger avec le préfet.

« Espérons que le préfet nous ait entendus »

« Nous étions une trentaine de personnes autour de la table, précise-t-elle. Des représentants de la FC2A, de Coop de France, les négoces Vaesken, Charpentier, Carré, Claye, quelques agriculteurs mais aussi des industriels comme Bonduelle ou Mc Cain. Les échanges ont été très riches. Chacun a eu le temps de s’exprimer. Nous avons expliqué au préfet que nous étions déjà des acteurs de la réduction de l’utilisation des phytos via, par exemple, nos groupes Ecophyto 30 000, la mise en place de GIEE ou encore l’évolution constantes de nos pratiques. Les solutions existent… et mieux, elles sont déjà appliquées ! Je lui ai rappelé que nous aimions notre métier et que nous le faisions bien. Mais pour changer les choses, il fallait nous laisser du temps ! Je suis maman de jeunes enfants et comme tout consommateur, je n’aspire qu’à les nourrir avec de bons produits. Nous ne savons plus comment prouver notre bonne foi ! Le préfet nous a écoutés… espérons qu’il nous ait entendus. »
Lors de cette journée, le préfet a également visité un lycée agricole et assisté à une démonstration de matériels, permettant de limiter l’usage de phytos.

Pour rappel, l’objectif du Gouvernement est de réduire de 25% l’utilisation de produits phytopharmaceutiques en 2020 et de 50 % en 2025. Sans oublier la sortie du glyphosate d’ici à fin 2022 pour l’ensemble des usages, avec une étape fin 2020 pour les usages où des alternatives ont été identifiées.